samedi 22 juillet 2017

Lost in translation

Ça fait quinze jours maintenant que j'ai rendu mon matériel professionnel et salué mes collègues. Deux semaines, la période tampon que je me suis donné  avant le départ. Deux semaines pour passer définitivement de travailleur à voyageur.

Le temps d'une dernière respiration (redécouvrir notamment la réelle signification du mot sieste).
Le temps surtout de jouer les effaceurs, de redevenir rien. Vendre sa voiture. Louer, du moins, tenter de louer son appartement. Déménager ses affaires. Informer les différents organismes et administrations. Bref réduire son quotidien à un sac à dos.
Le temps de faire le tour de tout le monde pour un dernier salut.
Le temps aussi de bien sentir ce train lancé vers une destination inconnue bien que choisie.

Plus je me suis documenté et renseigné plus j'ai relativisé. Mon projet me semble aujourd’hui presque banal et anodin. On n’imagine pas le nombre de personnes qui réalisent tous les jours des projets similaires voire bien plus extraordinaires.
Mais également, plus je finalisais sa préparation, plus mes interlocuteurs me rappelaient, joyeusement, le coté particulier de l'entreprise. Une demi heure avec le pharmacien à faire le tour de son officine, tout heureux qu'il était que je l'extrais un instant de son quotidien. Passer vingt minutes à parler voyage avec son assureur, a priori pas si débordé que ça. Écouter les conseils des uns et des autres sur les destinations égrainées qui ont fait écho à la question "c'est quoi ton parcours?"

Ce texte est le premier de ce blog, le dernier moment avant le sprint final (quinze jours de pause ça laisse également le temps de suivre le Tour de France). 
Ce soir, une dernière fête. 
Demain je nettoierai mon appartement et le laisserai lundi comme on quitte un lieu devenu impersonnel. Comme on quitte un appartement de location jusqu'au suivant. Le suivant sera à Istres. Dernière étape avant d'embarquer, en principe Mardi, sur le cargo Coral à destination de New York...


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1 commentaire:

  1. C'était le temps des fleurs où ...
    Bon vent à toi Michel !
    Les Happy loosers t'aiment.😍😜🖕🖕🖕🏻🖕🏼🖕🏽🖕🏾🖕🏿

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