lundi 28 mai 2018

On range les baguettes


Mon mois japonais va tranquillement finir là où il a commencé, à Tokyo. En moins de quatre heures de temps je passe des montagnes de Takayama à l'agitation de la capitale. J'en profite pour pousser l'exploration sur encore de nouveaux endroits. On commence à Ikebukuro, une sorte de croisement entre Shibuya et Akihabara. Rien d'emballant toutefois une fois qu'on s'est habitué à tous ces complexes commerciaux, ces salles de jeux et de pachinko... Le quartier suivant en revanche saura faire dans l'originalité. A Sugamo, la station d'après sur la ligne de train circulaire, je découvre en effet une autre atmosphère et surtout une autre population. Les rues sont envahies de personnes âgées. C'est vrai que de prime à bord quand on s'aventure dans les rues de Tokyo on a l'image d'une ville forgée pour une population jeune et dynamique, mais c'est oublier que le Japon est un pays à la population très vieillissante. En tout cas, la longue rue commerçante du quartier est là pour me le rappeler. C'est donc aussi l'occasion de découvrir de nouveaux produits le long des boutiques et des différents stands bordants la rue. Des petits poissons pour friture, des champignons, de l'algue, des grosses gousses d'ail emballés comme un produit rare, des pleines bassines d'insectes à grignoter et même des serpents séchés. Je ne sais pas ce qu'ils en font. Une soupe ? Niveau gastronomie, toutes les micro-spécialités japonaises sont présentes : okonomyaki, tokoyaki, yakitori... L'eau à la bouche je rentre dans un restaurant à sushis. Assis au comptoir on pioche parmi les plats qui font le tour de la pièce sur un petit tapis roulant. A la gare de Kyoto, j'avais tenté la chose mais j'avais trouvé qu'il y avait beaucoup de touristes. Ici je ne suis qu'avec la population locale. Contrairement à ce que l'on imagine, les sushis ne représentent, je pense, que 5 à 10% de la restauration japonaise, bien loin derrière les ramens (le bouillon de nouilles). Je finirai la journée en faisant une paire de jardins japonais. Je chemine ainsi sur un petit pont en bois au dessus d'un petit lac autour duquel sont adossés de fébriles pavillons en bois. Les fines cloisons ouvertes, on s'agenouille à l'intérieur pour boire du thé, le regard perdu dans la nature, tous les sens en harmonies. Derrière cet oasis végétal la skyline tokyoïte voisine s’élève bien au dessus des plus grands arbres et reflète toute sa verticalité dans le miroir d'eau. Une scène qui résume assez bien ce qu'est le Japon. A la fois très urbain mais à la fois très nature, toujours avec un sens de la coutume et de la tradition.






Le lendemain, je prends un train de banlieue pour me rendre à une heure plus au sud. Je me rends à Kamakura, une ville abritant, sans originalité, beaucoup de temples et également une grand statue de Bouddha. Je descends à la gare avant le terminus, j'ambitionne de devancer la masse de touristes et de profiter en solo des temples les plus éloignés. Peine perdue. Après avoir fait les deux premiers temples dans la foule, je décide de prendre de la hauteur. Je quitte la route classique que tout le monde semble suivre pour prendre un sentier de randonnée dans la forêt qui surplombe la ville et contre laquelle la majorité des temples sont adossés. La ballade est agréable et de suite je retrouve un peu du charme de Miyajima. Un sentier de terre d'où émergent les racines des arbres. On monte et on descend au gré du relief qu'emprunte ce chemin de crête. De temps à autre, quand la végétation se dédensifie on aperçoit en contrebas la ville, ses temples, et au loin, la mer. Et comme toujours au Japon, le mystique n'est pas loin, un gros rocher creusé fait office de grotte sacrée où des centaines de pièces de petites monnaies s'entassent au pieds de statues de pierres. Une fois mon escapade achevée je me réinsère dans le flot de touristes en direction du grand temple de la ville. Je descends ensuite la très longue route qui rejoints la mer. Je salue le fameux grand Bouddha (moins haut que celui de Nara) puis visite un dernier temple, le Hasedera. C'est pas mal pour finir, il est assez original. Les temples sont agencés en escaliers. Il y a en même un creusé dans la grotte. Dans le train du retour, je suis bien content de m’asseoir après encore une longue journée de marche. J'observe une dernière fois le quotidien des japonais. La majorité des gens sont sur leurs smartphones, d'autres font la sieste bercés par la monotonie du voyage et le calme du wagon. A côté de moi, deux mamies chuchotent un bob vissé sur la tête. En face ce sont des écoliers qui rentrent de classe. Ils ont le même uniforme mais chacun avec sa petite touche de personnalisation.












Pour parachever tout ça, je rejoints Benjamin pour une dernière soirée. On se rend chez un ami à lui, franco-japonais, du côté d'Ebisu. Une bonne vingtaine de personnes, des français, des japonais et des coréens, et tout ça pour parler anglais. C'est inspirant de découvrir ces parcours atypiques qui les ont conduits si loin de leurs bases, vers d'autres normes. Un endroit ou par exemple je découvre qu'on mange les pizzas avec les baguettes. Original et pas si bête. L'équipée prend la direction d'un bar à chicha puis finira derrière les zincs des établissements de Roppongi. J'aurai la lucidité de m'extirper de ce voile nocturne qui commence à m'embrumer. C'est pas tout mais j'ai quand même un vol à prendre le lendemain. Le Japon est clairement un pays auquel on s'attache rapidement mais j'ai encore de belles choses à voir.



Six heures de vol, une petite heure de décalage et me voilà à Oulan Bator en plein cœur de la Mongolie. Le dépaysement est radical. On range les baguettes, on re-roule à droite et on re-jette des papiers au sol. Je m'étais habitué aux rues propres, aux gens courtois et civils, aux mécanismes bien réglés. Ma première journée mongole, son flot d'embouteillage et de klaxons me rappellent directement une autre réalité. Le long de la grande avenue qui traverse la ville, je happe cette nouvelle atmosphère aux couleurs d'Asie mais aux saveurs russes. Plus à l'est du centre, des ses grands bâtiments et de sa statue de Gengis Khan on trouve le monastère de Gandan. Un monastère bouddhiste, pour changer. J'arrive en fin de matinée, je croise beaucoup de moines aux tenues colorés qui se dirige vers les différents bâtiments de cultes pour prier. Les fidèles qui comme moi, font le tour des lieux, font tourner de gros cylindres en cuivre sur le chemin. Dans le bâtiment principal, je suis surpris de découvrir une magnifique statues de prés de trente mètres de haut.





J'avoue que je découvre un peu la ville sur le tas. Je suis venue en Mongolie essentiellement pour la magie de ses paysages. Magie avec qui j'ai rendez vous dés demain.

article suivant: Mongolie, entre steppes et désert
article précédent: Un autre Japon

mardi 22 mai 2018

Un autre Japon


Initialement je comptais arriver à Matsue en début d'après midi, mais avec le décalage de ma visite à Miyajima c'est dans la soirée que j'arrive à la gare de cette ville posée au bord de la mer du Japon, au nord de l'île principale, Honshu. Mon hôtel est en face de la gare. Heureusement que j'ai une application de géolocalisation car sinon il m'aurait été difficile de le trouver vu que sa façade ne présente aucune inscription en alphabet latin. A la réception on me tend un papier à remplir. Celui-ci est intégralement écrit en japonais. Fou rire nerveux. Je savais que je m'éloignais un peu du circuit traditionnel mais je ne pensais pas trouver un tel changement. Dans un anglais très approximatif, un des réceptionnistes m'aide dans la démarche.

Matsue est réputée pour son château. Il s'écarte un peu des standards du pays avec une ossature atypique. De l'extérieur je retrouve par contre la même architecture que celle observée à Himeji et Hiroshima. Au guichet, pour la visite de l'intérieur, j'ai la chance de bénéficier d'une réduction de moitié prix, parce que je suis étranger. Jusqu'à présent, dans mes autres pays traversés, ce fut toujours le contraire. De l'autre côté, dans une rue qui longe la douve encerclant le château, on retrouve un certain charme ancien. Derrière un long muret blanchi à la chaux orné de plaques en bois et coiffé d'un toit de tuiles noires on trouve de nombreuses vieilles battisses dont la plupart renferment des salons de thé traditionnels. La cérémonie du thé est une véritable institution au Japon. Hormis cette parenthèse, Matsue est une petite ville japonaise assez banale au final. Je décide donc de reprendre le train pour explorer les environs. Quatre stations plus à l'est à Yasugi, je pars en quête du muée d'art d'Adachi. Celui-ci étant distant de vingt minutes en voitures de la gare, le musée a eu la bonne idée de mettre à disposition une navette gratuite depuis la gare. Sur place, le billet d'entrée est assez onéreux, mais ici aussi j'aurai la bonne surprise de me voir proposer un demi-tarif. Le musée d'Adachi est surtout connu pour abriter le plus beau jardin japonais du pays. Rien que ça. Le musée renferme de jolis tableaux et céramiques mais le bâtiment fait effectivement et surtout tout le tour d'un grand jardin sur lequel il offre de belles vues au travers de grandes baies vitrées. Les japonais sont ainsi assis devant ces immenses fenêtres. La force de ce musée est ainsi d'offrir des tableaux vivants à côté des toiles et des poteries. Petites buttes de gazon, arbustes minutieusement taillés, gros rochers arrondis, filets d'eau... sans surprise le jardin est magnifique. On est impressionné par l'harmonie d'ensemble et la façon dont laquelle le jardin se fond dans le décor montagneux à l'horizon. Sûrement un paysage à observer de manière différente au fil des changements de saisons.









Je mets ensuite cap à l'ouest vers le petit village de Tamatsukuri Onsen. Les onsen sont des bains chauds issus de sources naturelles. C'est également une institution au Japon, on s'y baigne nu avec une distinction de bassin en fonction du sexe. On les retrouve principalement dans les ryokan (les maisons d'hôtes). J'avais fait l'expérience du côté de Beppu lors de ma dernière visite. Je remonte le ruisseau qui traverse le petit village. Je suis accompagné par les écoliers en uniformes qui rentrent chez eux. Je me pose un instant à un ashiyu (un onsen pour les pieds) au bord du cours d'eau pour tremper mes pieds dans l'eau chaude. Les bienfaits sont immédiats, la chaleur gonfle les veines et soulage les nerfs. C'est avec des pieds neufs que je regagne Matsue et plus précisément les abords du lac Shinji qui borde la ville sur sa partie ouest. Chaque soir le lieu est effectivement le théâtre d'un rituel magique, le coucher du soleil dans le lac. Je ne suis pas seul, nombreux sont les badauds et locaux venus partager le moment. Aujourd'hui il fait beau mais l'horizon un peu nuageux va nous priver de la magie de la palette complète de couleurs. Le soleil, pudique, a décidé de se cacher derrière un voile brumeux. C'est tout de même agréable d'observer la lumière faiblir et argenter le lac animé par le fourmillement de petites vaguelettes. Au milieu de l'eau trône une petite île autour de laquelle rodent quelques oiseaux. En fond du tableau se dégage un relief montagneux aux tons pastels.





Après cette première journée très remplie dans le nord d'Honshu je me dirige vers Tottori à une heure et demie de train plus à l'est. Je retrouve une petite ville tout aussi banale que Matsue. Ce qui est moins banal par contre c'est mon logement du jour. Je vais tester un capsule hôtel. Une très agréable surprise. Les parties communes sont impeccables et la capsule en elle même est très fonctionnelle. On a la place pour ranger ses affaires facilement et intuitivement, le confort est au rendez vous et c'est assez bien insonorisé (tant mieux pour mes voisins du jour). Au Japon, tout est dix à quinze pour cent plus petit qu'en France (siège des bus, salles de bains, voitures...). C'est évidemment du à la taille des locaux mais aussi aux différentes contraintes historique du pays (forte densité, faible hauteur des bâtiments liée aux risques sismiques...). Mais à aucun moment cette réduction ne se fait au détriment de la qualité. C’est une contrainte qui a poussé le Japon à développer toute son ingéniosité. Cette compacité joue également sur la culture. Dans un pays ou l'espace est rare on apprend le partage et la civilité.

J'ai fait halte à Tottori pour découvrir l'élément naturel qui fait sa renommée. C'est au nord, au bord de la mer que ça se passe. J'y suis accueilli par un chameau. Oui, en effet, me voilà au pied d'une gigantesque dune dans un décor digne d'un autre pays. Sur peut être un kilomètre de large et trois ou quatre de long on évolue dans un cadre à faire passer n'importe quelle plage classique pour un vulgaire bac à sable. L'occasion de rechausser mes tongs pour cette ascension sablonneuse. Au somment de la dune on domine une plage sauvage sur laquelle roulent des eaux plutôt calmes. De l'autre côté je regarde les petites empreintes laissées par la lente procession des touristes. D'autres préfèrent s'essayer à la mini-ballade à dos de chameau.





Le lendemain, je quitte la côte pour rejoindre le cœur du pays à Hikone sur les bords du lac Biwa. Le trajet doit prendre quatre heures avec un changement à Kyoto. Oui mais mon JR pass ne me donne pas accès à ce trajet. Mon parcours fait six heures trente et passe par quatre trains différents. Bref, une journée dans le train à traverser le pays. Ce n'est pas pour me déplaire. J'adore le train, c'est une belle façon de profiter du paysage. Beaucoup plus tranquille et fluide que le bus, c'est un moyen de transport que je n'ai malheureusement que trop peu utilisé durant mon voyage. Évidement prendre le train au Japon est une joie en terme de logistique. Il y a trois changements prévus, mais à chaque fois le temps d'attente n’excède pas les cinq minutes et le train à prendre est toujours de l'autre côté de la plate forme. Tout ça bien sur sans risque de retard. Et là je me revois, en Amérique du sud ou en Asie du sud-est toujours sur le qui vive à faire attention à tout. Non prendre le train au Japon est un luxe mental, un luxe qui permet de profiter pleinement du paysage qui défile par la fenêtre. Petits villages aux toits de tuiles noires, rizières gorgées d'eau, côte de la mer du Japon, tunnels, massifs arborés...

A Hikone, je poursuis ma visite des châteaux médiévaux. C'est vrai que ça commence à faire un poil redondant en terme de composition architecturale même si c'est toujours très joli, extérieur comme intérieur. Le musée est un bon complément, on y trouve de très vieux kimonos, des katanas et des armures de samouraïs. En sortant je fais un petit crochet pour contourner la fortification et me promener le long des douves. Allées de prunier puis sous bois ombragé, le petit détour a des airs bucoliques si ce n'est de le fait d'y croiser un serpent aussi surpris que moi. Hikone a une mascotte, le chat-samouraï Hikonyan. Comme à Disneyland, toutes les demi-heures, il fait une apparition dans un coin du château sous les applaudissements de touristes conquis. Les japonais ont une grande passion pour les mascottes et celle-ci est parait-il une des chouchous du pays. Je poursuis la visite des abords du lac Biwa en me dirigeant dans le village de Omihachiman. A trente minutes à pieds de la gare on découvre la partie ancienne du village regroupé le long d'un canal qui se faufile en contrebas. On longe le cours d'eau en descendant dans son écrin mi-minéral mi-végétal. Le tout à des faux airs des villages audois posés le long du canal du midi. 










Dans cette semaine rurale je m'accorde une journée dans la gigantesque Osaka. Mais je vais me cantonnais à un endroit, le Panasonic Stadium. Je décide d'assister en ce samedi après midi à un match de football opposant le Gamba Osaka aux Urawa Reds. Olive et Tom en vrai. Nous serons vingt cinq mille à prendre place dans ce stade flambant neuf. Les deux kops sont bien garnis et dynamiques. Je retrouve tous les codes directement importés des tribunes italiennes, jusque dans la langue écrite sur les bannières. Sur le terrain c'est engagé, on note une bonne connaissance de notions tactiques, par contre techniquement beaucoup de déchets. Les japonais ont beaucoup progressé au football durant ces vingt dernières années, rien d'exceptionnel encore mais de quoi faire une belle place à ce sport derrière l’indétrônable base-ball, le sport collectif national.





Direction ensuite les alpes japonaises et la préfecture de Gifu au nord de Nagoya, je vais passer trois journées à Takayama et ses environs. A la sortie de la gare, je trouve une jolie petite ville, l'horizon tout autour est vert et on aperçoit au loin quelques sommets enneigés. Le cœur historique présente de belles maisons anciennes d'époque Edo au bois noir et de nombreux stands artisanaux et boutiques de sake (une des spécialités de la région). Et fatalement tout cela s'accompagne d'un encombrement de touristes. Mais comme toujours, il suffit de bifurquer de deux ou trois rues pour retrouver et apprécier la quiétude des lieux. De l'autre côté de la paisible petite rivière qui traverse la ville on découvre de très nombreux temples et sanctuaires le long d'une promenade. Tout un riche patrimoine qui mériterait de valoir à la ville le surnom de Kyoto des montagnes. Pas mal de collines arborées encadrent Takayama. Quand on s'aventure dans cette forêt on découvre encore plus de temples, et au sommet de la plus importante on tombe sur l'ancien emplacement du château féodal. Il ne reste que les fondations, mais on peut aisément imaginer l'allure que pouvait avoir l'édifice et de la majestueuse manière dont il devait surplomber la vallée.







Le lendemain je prend un bus pour me rendre une heure plus dans les terres et découvrir le village de Shirakawago, classé patrimoine mondial de l'UNESCO. Il s'agit enfin d'un grand hameau constitué de vieilles maisons en bois et aux toits pentus en chaumes. Un petit chemin permet de prendre de la hauteur et de jouir d'une vue panoramique sur le bourg. De haut on pourrait croire à un décor artificiel d'une bande dessinée tel que les villages d'Astérix ou des Schtroumpfs. La masse des touristes quotidiens a inéluctablement fait muter les lieux. Beaucoup d'échoppes et de restaurants ont pris place dans ces maisons atypiques. Néanmoins, et ce malgré le défilé journalier de badauds, quand on se promène le long des chemins et des rizières, on découvre les traces d'une vie normale (potagers, linge étendu...).









Pour mon troisième jour, j'avais initialement envisagé de prendre le train et descendre dans un petit village au hasard pour fuir les touristes et sentir encore un peu mieux cet autre Japon. J'avais deux-trois noms en tête, mais un va s'imposer naturellement à moi : Hida-Furukawa. Deux jours avant, dans le train me menant de Nagoya à Takayama, j'ai en effet visionné un anime japonais, Your name. Le cadre du dessin animé se passe entre Tokyo et la campagne japonaise. Je me suis dis que ce serait à propos. Je ne croyais pas si bien dire. En effet, j'ai appris le soir même qu'une grande partie était inspirée d'Hida-Furukawa. Ayant bien accroché au film, je suis allé vérifié si je pouvais humer en vrai l'atmosphère du dessin animé. Dés la gare on est scotché de constater à quel point le souci du détail a été retranscrit. Le village en lui-même est très agréable, c'est un mini-Takayama, le charme conservé mais les touristes en moins. On déambule dans la petite rue centrale en longeant les maisons de bois anciennes et un petit canal où des grosses carpes japonaises nagent à contre-courant. Au détour d'une rue et d'une porte ouverte on découvre un chaîne artisanale d'embouteillage de saké. Après avoir goûter, dans un petit restaurant, le bœuf d'Hida (spécialité de la vallée d'Hida), je m'aventure en bordure du village pour découvrir ce Japon rural constitué de petites maisons et de rizières. Un dernier tour sur la colline jouxtant le village pour découvrir le lycée et son terrain stabilisé ainsi qu'un énième temple caché dans la forêt et je pourrais attraper (de justesse) un des rares trains qui relie les lieux à Takayama.













Très content de cette dizaine de jours légèrement en retrait de la folie urbaine, je peux à présent replonger quelques jours à Tokyo pour finir mon mois nippon.


article suivant: On range les baguettes
article précédent: Nostalgie nippone